Élève 1 :

Mais toi, Monsieur, c’est pas pareil!

Enseignant :

Ah oui? Tu m’expliques pourquoi je devrais aimer le français plus qu’une autre personne?

Élève 2 :

Toi, Monsieur, y avait pas autant d’anglais quand t’as grandi!

Élève 3 :

Ben nous autres, c’est tout en anglais : la télévision, l’Internet, les iPhones.

Élève 4 :

C’est normal que le français nous intéresse moins.

Enseignant :

Et toi, Austin, ton père a grandi en anglais et pourtant il me parle toujours en français!

Élève 5 :

Oui, il a appris le français quand mon frère est né, pis y continue de le parler.

Élève 6 :

Madame Wilson, c’est-tu une anglophone?

Élève 7 :

Oui, elle l’a dit. C’est pour ça qu’elle veut qu’on la corrige quand elle fait des fautes des fois.

Enseignant :

Alors comment on explique qu’une personne anglophone s’intéresse autant au français?

Élève 1 :

Ça pourrait être une bonne article dans le journal.

Élève 2 :

Ouin, c’est vrai. Demande à ton père pourquoi il aime tant le français.

Élève 3 :

On pourrait demander aux anglophones qu’on connait.

Élève 4 :

…et ramasser les informations ensemble.

Élève 6 :

Moi je vais demander à madame Wilson au prochain cours.

Voix hors champ de l’enseignant :

C’est important qu’ils comprennent que les motivations à parler français, ou simplement à s’intéresser à la langue peuvent être bien diverses. Ils ont besoin de réaliser que c’est une question de choix qu’on fait dans la vie, de s’investir dans un apprentissage, pas juste parce qu’on est à l’école de langue française.

Enseignant :

Alors, cette enquête auprès des anglophones, ça avance?

Élève 1 :

Oui, j’ai découvert que mon oncle Kenneth était dans les premières classes d’immersion au Canada.

Élève 2 :

Mes grands-parents disent que tous les Canadiens devraient parler les deux langues. Ils étaient vraiment contents quand ma mère a rencontré mon père.

Élève 6 :

Moi, Philippe m’a dit que Madame Wilson est allée en Belgique pour une semaine et est restée pour deux ans. Alors, c’est là qu’elle a appris le français.

Élève 3 :

En plus, savais-tu qu’elle a déjà écrit un livre en français?

Élève 4 :

Ah oui? J’aimerais bien lire ça!

Enseignant :

Alors vous avez tout ce que vous avez d’besoin pour écrire votre article de journal?

Élève 1 :

Je pense bien que oui. On va même le proposer à l’hebdo.

Élève 4 :

Penses-tu que madame Wilson serait d’accord pour parler de son livre à la radio étudiante?

Enseignant :

J’vois pas pourquoi pas.

FIN