Élève 1 :

Notre identité numérique, on peut la changer, Madame!

Enseignante :

Quand j’marche dans le sable, j’laisse des traces. Le vent et les vagues les font disparaitre. C’que tu mets dans Internet, ça ne s’efface pas.

Élève 2 :

Oui, c’est vrai, n’importe qui peut les trouver, même après les avoir effacées.

Élève 1 :

Y a du monde qui met n’importe quoi sur le Web.

Enseignante :

Exactement.

Élève 3 :

Mets pas sur Facebook ce que tu voudrais pas partager à toute la classe.

Élève 1 :

J’voudrais pas que madame Jessica voye ce que tu mets sur ton Facebook!

Enseignante :

Ouais, c’est peut-être mieux comme ça, hein!

Élève 2 :

J’ai entendu dire que y avait des employeurs qui vérifiaient les comptes de Facebook.

Enseignante :

Toutes les traces que tu choisis d’mettre dans l’environnement numérique, ça compose ton identité numérique. Qu’est-ce que tu veux afficher publiquement? Tes intérêts? Ton adresse?

Élève 3 :

Tes amis…

Enseignante :

Et la langue et la culture, comment elles s’affichent? C’est un sujet très actuel qu’on devrait examiner davantage. Quels seraient les projets d’enquête qu’on pourrait faire dans ce domaine-là?

Élève 1 :

On pourrait faire des sondages?

Élève 2 :

On pourrait trouver les réponses sur l’Internet?

Enseignante :

J’suis pas mal certaine que personne ne sait dans quelle langue les élèves de l’école utilisent la technologie, ou les adultes de la communauté…

Élève 1 :

On pourrait passer dans les classes pis leur faire répondre à des questions avec des manettes...

Élève 2 :

Oui, on pourrait leur demander si que… leur cellulaire c’est en français, pareil comme leurs ordinateurs.

Élève 4 :

Au guichet automatique, moi, mes parents y demandent pour le français.

Élève 5 :

Ma carte fait switcher la machine en français automatiquement. Ça doit être mon père qui a demandé ça.

Enseignante :

Toi, tu l’aurais pas demandé en français?

Élève 5 :

Ben oui, mais c’est juste que j’aurais jamais pensé d’y demander.

Enseignante :

C’est important qu’est-ce que tu viens de dire là... et tu as raison. Souvent on… si on demande pas, on l’a pas, et pouf, on s’rend compte qu’on est plus familier avec l’anglais.

Enseignante :

OK, alors j’suis contente de voir que vous avez pensé à plusieurs situations et à plusieurs groupes. On s’donne une semaine pour mener notre enquête, puis dans notre cours de jeudi prochain, ben on s’rencontre pour parler des résultats, d’accord?

Élèves :

Oui…

Enseignante :

Merci beaucoup, bonne fin de journée!

Élèves :

Salut!

FIN