Élève 1 :

Bye, à bientôt!

Élève 2 :

Bye!

Enseignante :

Bon les filles, vous avez d’l’air de bonne humeur, vous autres?

Élève 2 :

Oh my God, on a assez ri!

Élève 1 :

En atelier, avec madame et les autres…

Enseignante :

Ah, c’est les aînées aujourd’hui… qui viennent faire un atelier de sculpture, c’est ça?

Élève 1 :

Oui.

Élève 2 :

Oh my God, ces dames-là sont TELLEMENT comiques!

Enseignante :

Pourtant, avant ça vous inquiétait de faire des ateliers avec les aînées.

Élève 1 :

Ben c’est parce qu’on les connaissait pas. On a eu tellement de plaisir ensemble. Si j’avais su, j’aurais pas dit ça.

Enseignante :

Comment est-ce que c’est différent avec elles?

Élève 1 :

On rit, puis elles nous racontent des histoires… des histoires de la place, les chicanes de religion, les chicanes entre les Acadiens et les Anglais.

Élève 2 :

C’est tellement plus vrai d’entendre ça d’eux autres. On voit qu’elles sont fières, mais aussi elles ont eu des misères parce qu’elles parlaient acadien.

Enseignante :

Hmmm… c’est vrai, mais c’est moins comique ce bout-là...

Élève 1 :

Non, pas comique du tout! Madame nous a parlé des membres de sa famille qui ont parti vivre ailleurs. Ils ont laissé tomber leur culture complètement. C'est comme si la culture acadienne les intéresse plus.

Élève 2 :

Je connais des jeunes qui pensent comme ça aujourd’hui.

Enseignante :

Elles ont fait autre chose avec leur vie. Pourquoi pensez-vous que ces dames ont choisi de changer leur attitude?

Élève 1 :

Attitude?

Enseignante :

Ben oui… Elles sont restées, elles ont élevé leurs familles pis elles continuent de participer à faire vivre la communauté.

Élève 2 :

Et même meilleure qu’elle était. Je pense qu’on a plus de choses en français qu’elles avaient dans leur temps.

Élève 1 :

Oui, on a pas à se battre autant comme elles ont fait.

Enseignante :

Et qu'est-ce qui a changé d'après vous?

Élève 2 :

Ben, dans ce temps-là, ils se sont battus pour l’école…une attitude de battante, de gagnante, je suppose.

Élève 2 :

On sait pas tout, nous autres. Est-ce qu’on pourrait peut-être les inviter pour parler de ces histoires avec toute la classe?

Enseignante :

Oui, ça ça serait une bonne idée, Kelly. Est-ce que tu voudrais être en charge d’organiser ça?

Élève 2 :

Oui, je vais en parler avec Madame Avola, moi, et j’vais chez elle demain pour lui montrer comment utiliser le courriel.

Élève 1 :

Asteure qu’elles nous connaissent, elles aussi seront moins gênées de venir nous parler.

Enseignante :

C’est vrai.

FIN